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Je crois que je resterai toujours étonnée par ces expériences en séance. Et finalement, c’est peut-être ça la clé : garder l’émerveillement. Parce que le jour où je ne ressentirai plus cette étincelle, ce frisson, cette surprise… ce sera le signe que ce n’est plus pour moi. Car l’humilité doit toujours rester au cœur de mes séances.

Et si cette voix-là… c’était justement mon dernier espace de liberté ? Celui qu’on ne peut ni tracer, ni contrôler, ni confisquer. Et dans ce monde où tout devient traçable, l’espace intérieur reste un sanctuaire. Parce que personne ni un État, ni une institution, ni une machine ne peut mettre un code d’accès sur ce que tu ressens dans ton ventre, ton cœur, ton âme.

Je crois qu’on peut être lucide sans être “au-dessus”. Parler de ce que l’on ressent sans imposer une vérité absolue. (Il n’y a PAS de vérité absolue.) Je crois fondamentalement que la vie est un prisme : on ne regarde pas tous dans la même direction, nous n’avons pas la même éducation, le même vécu, les mêmes expériences, les mêmes croyances… Donc forcément, pas la même vision de la Vie. Et surtout, continuer de partager… au service du Vivant, pas de l’ego.

“Ah ouais, tu manges que des graines non ?” “Du coup tu vois les morts ?” “Donc dès que t’as une question tu tires le tarot ?” “Non mais en vrai, t’y crois à ces conneries ?” “Tu savais qu’avant, on brûlait les sorcières ?”

Mais est-ce une raison pour taire ce que tu ressens profondément ? Est-ce une raison pour brider cette sagesse intérieure ? Pour censurer l’invisible en toi ?