Être éveillé sans être arrogant : lucidité et humilité au service du collectif
- Laurie

- 14 août
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 août
Ces dernières années, j’ai souvent ressenti ce tiraillement entre dire ce que je vois et respecter le libre arbitre de l’autre.
Entre cette clarté intérieure qui me pousse à parler…
Et cette voix plus discrète qui me souffle :
« Ne cherche pas à convaincre. Ne deviens pas celle que tu dénonces. »
Parce que parfois, dans le milieu dit “éveillé”, j’ai vu l’ombre d’un nouvel orgueil spirituel.
Une forme de “je sais mieux que vous”, cachée derrière de grandes vérités.
Et moi ?
Je n’ai pas envie de jouer ce jeu-là.
(Je vous parle même pas de certaines personnes que j’ai entendues dire : « Je suis grand Maître, je suis Gourou. » ARRRRG, grand bien te fasse… mais très peu pour moi.)
Je crois qu’on peut être lucide sans être “au-dessus”.
Parler de ce que l’on ressent sans imposer une vérité absolue. (Il n’y a PAS de vérité absolue.)
Je crois fondamentalement que la vie est un prisme : on ne regarde pas tous dans la même direction, nous n’avons pas la même éducation, le même vécu, les mêmes expériences, les mêmes croyances… Donc forcément, pas la même vision de la Vie.
Et surtout, continuer de partager… au service du Vivant, pas de l’ego.
1. L’éveil n’est pas un diplôme, c’est un chemin
Personne n’a “la” vérité : seulement des angles, des éclats.
L’éveil n’est pas un statut, c’est une traversée qui continue à chaque instant.
Et plus on voit clair, plus on voit… qu’on ne sait pas tout.
Mes parents m’ont souvent répété cette phrase : « Je sais que je ne sais rien. » Et c’est TELLEMENT vrai !
Combien de croyances j’avais se sont effondrées ! Et c’est tant mieux.
La Vie est un terrain d’apprentissage formidable : on apprend tout le temps, on essaie, on se plante, on réessaie !
2. Entre lucidité et orgueil : la frontière est mince
Quand la blessure de non-reconnaissance nous pousse à “prouver” ce qu’on sait.
Quand la frustration d’avoir été ridiculisée devient une revanche intérieure.
La tentation de jouer au sauveur : “Moi je sais, moi je vois, moi je peux te sauver.”
« On ne sauve personne en leur criant qu’ils dorment, on les inspire en restant debout dans notre propre lumière. »
3. Prendre sa place… sans piétiner celle des autres
Oser parler, même si c’est inconfortable.
(Et là-dessus, je dois avouer que j’ai encore beaucoup de travail à faire ahah. Eh oui, on peut être thérapeute mais aussi avoir des choses à régler ! Je ne suis pas Bouddha !)
Transmettre, non pas pour convaincre, mais pour éveiller en douceur.
Laisser une graine, sans vérifier si elle germe.
4. L’humilité comme espace sacré
Se rappeler qu’on a, nous aussi, été dans le flou, dans le doute, dans l’ombre.
Accepter qu’on peut se tromper, même avec des intuitions très claires.
Rester au service du Vivant, et non de notre image.
🌱 Répète après moi :
Aujourd’hui, je choisis de prendre ma place.
Pas pour briller plus fort que les autres.
Mais pour honorer la flamme qu’on m’a confiée.
Je choisis de dire ce que je ressens,
de canaliser ce que je capte,
non pas comme une vérité imposée,
mais comme un morceau de lumière à déposer sur le chemin de ceux qui en ont besoin.
Et si un jour, je deviens celle(celui) qui croit trop savoir,
alors que quelqu’un me le rappelle.
Avec amour.
Avec la même humilité que celle que j’essaie de cultiver.









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